Dans le cadre de sa nouvelle stratégie quinquennale, le conglomérat japonais a annoncé jeudi 8 novembre, le licenciement de 7000 employés, soit environ 5% de ses effectifs totaux. De plus, Toshiba va vendre son activité de gaz naturel aux États-Unis, et envisage de liquider sa filiale nucléaire britannique NuGen.
Le jeudi 8 novembre, après cette annonce, l’action de Toshiba a grimpé de plus de 12% à Tokyo. Les investisseurs ont également été encouragés par la décision du géant japonais de matériel électronique et informatique de racheter jusqu’à 40% de ses propres actions et par une promesse d’augmentation des distributions de dividendes.
Dans le cadre de la nouvelle stratégie quinquennale, Toshiba a déclaré que les suppressions d’emplois résulteraient d’une combinaison de licenciements directs et de l’absence de remplacement sur des départs. Après la restructuration, l’entreprise a annoncé que ses activités se concentreraient sur des domaines tels que le stockage d’énergie et les semi-conducteurs industriels pour l’industrie automobile et les infrastructures. Dans le même cadre, Toshiba a déclaré qu’il espérait céder son entreprise américaine de gaz naturel liquéfié d’ici mars 2019, sans toutefois fournir de détails sur les éventuels acheteurs. Toshiba prévoit une perte de 93 milliards de yens (818 millions de dollars) dans ce secteur. Quant à la centrale nucléaire britannique NuGen pour laquelle Toshiba n'a pas réussi à trouver un acheteur, elle sera fermée au début de l’année prochaine.
Au cours des dernières années, le conglomérat a dû se décharger d’importants actifs pour survivre, notamment en cédant le contrôle de son activité la plus réputée des puces mémoires à un groupe d’investisseurs, où figure notamment Apple. Au début de cette année, Toshiba a mis fin à la désastreuse aventure Westinghouse, en vendant cette unité en faillite pour 4,6 milliards de dollars à la société d’investissement canadienne Brookfield Business Partners.
La confiance des investisseurs en Toshiba a été secouée en 2015 par un énorme scandale comptable, qui a entraîné la démission du PDG de l’époque et de plusieurs membres du conseil d’administration.
Sources : Nihon Keizai Shinbun, FNN, CNN, Reuters
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