Les frontières fermées aux ressortissants étrangers depuis avril en raison de la pandémie de la Covid-19, ont été rouvertes le 1er octobre au Japon. Mais de nombreux obstacles freinent toujours l’arrivée des voyageurs étrangers, malgré les intentions du gouvernement.
L’archipel nippon met un terme à six mois de fermeture totale des frontières aux ressortissants étrangers. Il a assoupli une partie des restrictions mises en place en raison de la pandémie de la Covid-19. Le Japon peut désormais accueillir tous les voyageurs étrangers à l’exception – bien évidemment – des touristes.
Il s’agit de la deuxième étape de l’assouplissement des mesures strictes de contrôle aux frontières, mises en place dès le mois de février. Le Japon autorise l’entrée sur le territoire de toutes personnes séjournant dans le pays pour une durée de plus de trois mois. Le 1er septembre, le Japon avait déjà autorisé l’entrée des étrangers ayant le statut de résident permanent et les étudiants étrangers bénéficiant de subventions du gouvernement japonais.
En dépit de la réouverture du pays, le voyage vers le Japon reste difficile pour les ressortissants étrangers, même après le 1er octobre.
Quatorzaine et interdiction d’utiliser les transports en commun
Selon l’Agence de services d’immigration (ISA), le nombre de ressortissants étrangers autorisés à entrer sur le territoire sera plafonné – pour le moment – à environ 1000 personnes par jour.
Celles-ci devront certifier un résultat négatif au dépistage de la Covid-19 obtenu dans les 72 heures précédant le départ. A l’arrivée, tous les voyageurs seront contraints de passer un test salivaire antigénique. Une fois testé négatif, un isolement de 14 jours à domicile ou dans un hôtel sera obligatoire. L’utilisation des transports en commun – les taxis inclus – est interdite pendant deux semaines, y compris pour le déplacement de l’aéroport vers le lieu d’isolement.
Outre la quatorzaine et l’interdiction d’emprunter les transports en commun, le Japon exige des ressortissants étrangers qu’ils installent une application de traçage et de la messagerie « Line » pour répondre aux contrôles quotidiens de leur santé, sur leurs smartphones.
Dès le 1er octobre, ces mesures ont été jugées trop contraignantes par les ressortissants étrangers arrivant au Japon. La difficulté majeure pour ces ressortissants étrangers est d’obtenir un résultat de dépistage à la Covid-19 avant le départ, selon Japan Times. Quant au test salivaire obligatoire à l’arrivée, cela peut durer plus de deux heures pour certains avant d’obtenir les résultats. De plus, seuls trois aéroports – deux à Tokyo et un à Ōsaka – ont la capacité actuellement d’effectuer 10 000 tests par jour. Le ministère japonais de la Santé prévoit en réponse à ce problème de doubler la capacité de test dans les aéroports.
Un assouplissement de restrictions en vue de préparer les JO
L’assouplissement des restrictions à l’entrée du territoire intervient au moment où le Japon se prépare pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, reportés à l’été 2021. Le Japon veut à tout prix sauver ses secteurs d’hôtellerie et du tourisme, frappés par la chute brutale du nombre de voyageurs étrangers.
Selon l’ISA, le nombre de voyageurs venus de l’étranger au Japon au premier semestre 2020 s’est élevé à 4,09 millions, soit une chute de 75% par rapport à la même période de 2019. Une première depuis le séisme et le tsunami de 2011 qui ont dévasté le nord-est du Japon.
Des mesures supplémentaires dès le printemps prochain
Le Japon envisage des moyens pour lever son interdiction d’entrée sur le territoire aux touristes étrangers avec la venue des JO de Tokyo. Il devrait mettre en place un centre de consultation exclusif pour les touristes étrangers soupçonnés d’avoir été infectés par le coronavirus et demander aux touristes de fournir des informations sur leur état de santé via une application pour smartphone. Le gouvernement pourrait lancer ces mesures dès le printemps prochain, ont indiqué les sources gouvernementales.
Sources : The Japan Times
Rédacteur : Elie Guidi
Secrétaire de rédaction : Louise-Anne Delaune
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