La Cour des comptes du Japon a estimé face à la Diète, jeudi 22 novembre, que la modification du contenu de documents par le ministère des Finances au profit de Moritomo Gakuen, opérateur d'écoles privées nationalistes, était illégale, mais n’exige aucune mesure disciplinaire à l'encontre des fonctionnaires du ministère.
Dans son rapport, la Cour des comptes se déclare dans l'incapacité de saisir le contexte comptable ayant mené à la prise de décision, en raison de l’altération des documents qui lui ont été soumis. Allié au fait que le compte-rendu des négociations avec l’organisation ultraconservatrice Moritomo n'a délibérément pas été soumis, la modification des documents est jugée comme violer la loi de la Cour des comptes. Cependant, le rapport souligne que, bien que l’ex-secrétaire général de l’Agence national des impôts, Nobuhisa Sagawa, était « à l'origine des prises de décision », aucune mesure disciplinaire ne sera prise contre lui, celui-ci étant parti à la retraite. Par ailleurs, le rapport s'abstient de tout commentaire quant à la pertinence de la réduction d’environ 800 millions de yens (6,25 millions d’euros) sur la cession de terrains appartenant à l’État.
La Cour des comptes avait déjà établi un rapport d’inspection en novembre 2017, mais un nouvel audit a été nécessaire après que le ministère des Finances eut reconnu, le 12 mars, avoir modifié quatorze documents au profit de l'opérateur d’écoles privées nationalistes.
Sources : TV Nippon, Nihon Keizai Shinbun
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