top of page
Photo du rédacteurElie Guidi

Non, le Japon n'est pas encore prêt à offrir de bonnes conditions aux travailleurs étrangers

Une enquête menée par l’agence de presse japonaise, Kyodo News a révélé, dimanche 10 février, que près de la moitié des municipalités du pays se posent la question de savoir comment traiter adéquatement les travailleurs étrangers qui devraient affluer dès ce printemps avec l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales visant à combler le manque de main-d’œuvre.


Effectuée entre novembre 2018 et le mois de janvier suivant, l’enquête couvrant au total 1768 municipalités a révélé que 47% d’entre elle étaient favorables à l’accueil d’un plus grand nombre de travailleurs étrangers, pour combler le manque de main-d’œuvre auquel de nombreuses entreprises doivent faire face en raison du vieillissement de la population et de la chute du taux de natalité.


La Chambre des Conseillers a validé, le 8 décembre dernier, un projet de loi permettant d’accueillir, sous des conditions restrictives, jusqu’à 345.000 travailleurs étrangers au cours des cinq prochaines années, en réponse à la sérieuse pénurie de main-d’œuvre, notamment dans les secteurs de la santé, de la construction, de l’agriculture, et la restauration. Dès ce mois d'avril 2019, deux nouveaux types de visas seront proposés selon le niveau de qualification des candidats.


Parmi toutes les municipalités interrogées, 12% se demandent comment protéger ces travailleurs des abus déjà constatés, et leur fournir moyens de subsistance et salaires sur un pied d’égalité avec leurs collègues japonais. En outre, la coexistence avec des travailleurs étrangers inquiète 47% d’entre elles, certaines citant l’absence de mesures gouvernementales spécifiques comme l’une des principales raisons de leurs inquiétudes.


En outre, la ville d’Odate, dans la préfecture d’Akita (Nord-Ouest du pays), attire l'attention sur le fait que «de nombreuses entreprises n’ont aucun savoir-faire en matière d’accueil des étrangers » et a demandé le soutien des gouvernements central et locaux. Par ailleurs, des municipalités défavorables à l’accueil d’un plus grand nombre de travailleurs étrangers estiment qu'il serait plus judicieux d'accorder la priorité à l'emploi féminin et des personnes âgées.


Avec l’introduction de ces deux nouveaux types de visas, le Japon ouvrira officiellement pour la première fois ses portes aux travailleurs étrangers. Jusqu'à présent, le pays n’accordait des visas de travail qu’à des personnes hautement qualifiées telles que médecins, avocats et enseignants.



Sources : Kyodo News

Comentarios


Los comentarios se han desactivado.
bottom of page