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Photo du rédacteurElie Guidi

Mémoire : La justice sud-coréenne ordonne à nouveau de dédommager les travailleurs forcés

Le jeudi 29 novembre, la plus haute juridiction de la Corée du Sud a ordonné à Mitsubishi Heavy Industries, de dédommager le travail forcé, irritant Tokyo.


La Cour suprême de la Corée du Sud a confirmé, jeudi, la décision de la cour d’appel de 2013 selon laquelle Mitsubishi devait attribuer 80 millions de wons (63 000 euros) de dédommagements à chacun des travailleurs forcés durant la Seconde Guerre mondiale. Dans un jugement séparé, le tribunal a également ordonné à Mitsubishi d’attribuer jusqu’à 150 millions de wons (118 280 euros) à cinq autres plaignants. Cette décision fait écho au verdict rendu mardi 30 octobre en faveur de quatre Sud-Coréens qui accusaient Nippon Steel & Sumitomo Metal (NSSM). Tokyo réagit fermement.


(Pour en savoir plus sur ce point, cliquez le lien ci-contre : https://hebdojapon.wixsite.com/actualites-japon/blog/diplomatie-un-jugement-sud-cor%C3%A9en-provoque-une-nouvelle-querelle-entre-tokyo-et-s%C3%A9oul )


Mitsubishi a qualifié le verdict de « profondément regrettable », déclarant dans un communiqué qu’il discuterait de sa réponse avec le gouvernement japonais. Quant au ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono, il a publié un communiqué qualifiant ces décisions de « totalement inacceptables ». « Les décisions renversent complètement le fondement juridique des relations amicales et de coopération entre le Japon et la Corée du Sud », a-t-il ajouté. Il a également exhorté Séoul à prendre des mesures immédiates pour remédier les « dommages et coûts injustifiables » infligés aux entreprises japonaises, et que Tokyo, dans la négative, examinerait d'autres options, notamment renvoyer l’affaire devant un tribunal international. Enfin, le ministère a convoqué l’ambassadeur de Corée du Sud pour lui faire officiellement part du mécontentement du gouvernement japonais.


La Corée du Sud, quant à elle, déplore ce qu’elle qualifie de « réaction excessive », et a convoqué à son tour l’ambassadeur japonais à Séoul pour demander de la retenue. Le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Roh Kyu-deok, a déclaré dans sa conférence de presse : « Nous allons élaborer une réponse permettant de soigner la douleur et les blessures des victimes, tout en favorisant une relation prospective avec le Japon ». « Ceci dit, l’administration doit respecter la décision judiciaire en vertu du principe de la séparation des pouvoirs », a-t-il rajouté.


Jusqu’au jour de la décision judiciaire du 30 octobre dernier, Tokyo et Séoul estimaient que le Traité nippo-sud-coréen du 22 juin 1965, normalisant leurs relations diplomatiques, mettait fin à toute réclamation en justice pour des dédommagements. Cependant le tribunal sud-coréen a déclaré le jeudi 29 novembre que « le traité ne couvre pas le droit de réparation des victimes du travail forcé pour les crimes contre l’humanité commis par une entreprise japonaise en lien direct avec le régime colonial illégal du gouvernement japonais et la guerre d’agression contre la péninsule coréenne ».



Sources : Jiji Press, Reuters

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