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Photo du rédacteurElie Guidi

Les déclarations discriminatoires d'un homme politique japonais sur YouTube font polémique

Le dirigeant d’un des partis politiques japonais minoritaires a tenu des propos très tendancieux sur l’accroissement de la population mondiale, allant jusqu’à évoquer, selon les médias japonais, le recours à un « massacre » en guise de solution.


Publié sur le site web YouTube le 19 septembre, un débat filmé – dans lequel apparaît Takashi Tachibana, président du Parti pour la protection des Japonais contre NHK – fait polémique dans le pays, en raison des propos racistes qui y sont tenus.


Takashi Tachibana, chef du parti anti-NHK, le 1er août 2019, devant la Diète nationale (Sources : Jiji Press, Huffington Post)

« Pour réaliser la paix dans le monde, je pense qu’il faut un contrôle de la population. Plus les pays sont cons plus le taux de natalité est élevé. Ou bien devrais-je dire : les peuples stupides ». Telles sont quelques-unes des tirades proférées dans cette vidéo postée sur YouTube par le chef du parti et ancien employé de la NHK – seul groupe audiovisuel public japonais. Dans la foulée, il poursuit en constatant qu’il faut « laisser en vie quelques personnes intelligentes, et massacrer le reste », mais récuse toute intention de passer à l’acte. Il enfonce ensuite le clou à travers ses réflexions sur l’éducation dans les pays en voie de développement, en affirmant qu’il est « impossible d’enseigner aux chiens ».


Takashi Tachibana, fondateur du parti anti-NHK, a été élu cet été à la Chambre des conseillers. Mais suite à ses nombreux propos polémiques et déclarations - que les médias et les analystes politiques jugent racistes et discriminatoires, il peut avoir à faire face à une interpellation de la Diète (Parlement) qui pourrait aboutir à un vote réclamant sa démission de la Chambre des conseillers. Cependant, ce vote ne peut le contraindre à démissionner de la Chambre.


Employé au service comptable de la NHK, Takashi Tachibana a démissionné en 2005 après avoir révélé un cas de corruption interne. En 2013 il a fondé son Parti pour la protection des Japonais contre NHK, et mène aujourd’hui la lutte contre le comportement jugé intimidant de certains collecteurs de la redevance audiovisuelle pour le groupe public ; il réclame en particulier la révision de la loi de 1950 pour que seuls les auditeurs du groupe public aient à payer la redevance.


Durant sa campagne électorale de juillet dernier, ses propos et le projet de son parti ont été fortement médiatisés, en particulier le slogan qui n’a pas cessé d’être assené en public : « On va détruire la NHK ! ». Mais l’arrivisme du parti qui ne cesse d’employer tous les moyens pour se faire connaître, notamment à travers des déclarations polémiques, est fortement critiqué.



Sources : Asahi Shimbun, Jiji Press, TBS News, Huffington Post, Yomiuri Shimbun, Kyodo News

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